jeudi 29 mai 2008

CONFIANCE EN SOI (Gilles Payet)

La confiance en soi peut être définie comme un sentiment d’assurance, de confiance quant à sa capacité à faire face aux différentes circonstances de la vie, à réussir dans ses entreprises, à se faire aimer, à s’affirmer sans crainte ni agressivité.

A l’inverse, lorsqu’on manque de confiance en soi, on vit en permanence avec un sentiment d’infériorité. On passe son temps à ruminer ses défauts et on n'ose rien entreprendre de peur de ne pas être à la hauteur.La confiance en soi n’est pas innée. C’est quelque chose de difficile mais on ne peut pas vivre toute sa vie replié sur soi-même. Un peu plus d’estime de soi, d’expérience et de culot peuvent permettre de s'affirmer plus facilement. La confiance en soi est un élément essentiel pour se réaliser et relever les défis. La confiance en soi, ça se travaille !

Timide, vous avez de la difficulté à prendre votre place ? Vous doutez trop souvent de vous-même ? Vous manquez d’assurance ? La confiance en soi, ça se travaille. En la matière, rien n’est irrémédiable. Plutôt que de s’enliser et de déprimer, on peut décider de réagir et de changer le cours des choses. Comment ? En apprenant d’abord à bien se connaître et à s’estimer. Puis en passant à l’action, en modifiant son état d’esprit pour pouvoir petit à petit s’affirmer et reprendre confiance. Vous serez alors capable d’affirmer de plus en plus clairement vos besoins, vos désirs et vos préférences.

La première étape sur le chemin de la confiance en soi : apprendre à mieux se connaître
Prenez le temps de vous demander quelles sont vos qualités et défauts, de faire le bilan de vos réussites et échecs, de dresser la liste de ce que vous aimez ou pas, de vous interroger sur vos valeurs fondamentales. Ce petit exercice permet de réfléchir honnêtement à la perception que l’on a de soi et à l’image que l’on projette.

Il faut aussi essayer d’être attentif à ses réactions physiques. Votre cœur se met tout à coup à battre la chamade, votre respiration s’accélère, vos muscles se tendent, votre mâchoire se serre... tout cela peut vous fournir de précieux indices sur vous-même et sur les situations qui vous dérangent.

Le regard des autres est important : la perception qu’ils ont de nous aide à mieux se connaître. Prêtez une oreille attentive à leurs remarques et commentaires. Vous pouvez même solliciter leur avis : demandez-leur ce qu’ils pensent de vous en toute objectivité, quelles qualités et quels défauts ils vous associent (Cf exercice). Demandez-leur un avis honnête et écoutez vraiment ce qu’il vous répondent. En confrontant la perception que vous avez de vous-même à celle que les autres ont de vous, vous apprendrez des choses utiles.

L’une des clés de la confiance en soi est le réalisme : vous devez connaître vos capacités et vos limites.
Avoir confiance en soi, ce n'est pas se prendre pour un surhomme. C'est au contraire, accepter ses défauts, sans penser que ça nous empêche de valoir quelque chose, d'être aimé, de réussir ce qu'on entreprend, ni d'être heureux. Un bon chef, par exemple, est celui qui a suffisamment confiance en lui pour se montrer tel qu'il est, y compris, si nécessaire, dans ses lacunes. C'est aussi celui qui saura témoigner par son attitude de la confiance qu'il a en ses équipes et la manifester individuellement et collectivement.

Être réaliste doit vous aider à vaincre vos complexes. Pour cela, acceptez d’être ordinaire et sachez rester vous-même. Faites le point : n'attribuez pas tous vos ennuis à vos complexes, c'est une solution de facilité, qui vous empêche souvent de voir l’essentiel. Enfin, confiez-vous et parlez à quelqu’un en qui vous avez toute confiance.

Être réaliste vis-à-vis de nous même, c’est également savoir faire taire la voix de la critique qui tente de nous décourager («Ça ne marchera pas!», «Ça ne donnera rien!», «Qu’est-ce que les autres vont penser ? »).

Quand cette voix insidieuse se fait entendre, il faut d’abord l’écouter. Puis se demander si ces idées négatives sont réalistes. Considérez-vous que vous n’avez pas été à la hauteur dans telle situation ? Vraiment ? Analysez froidement la situation. Trouvez des éléments positifs. Et servez-vous-en pour aller plus loin. Demandez-vous si ces pensées négatives vous aident à vous sentir mieux et à affronter vos peurs. Non ? Alors, faites-les taire.

Rappelez-vous également que vous avez droit à l’erreur. Vous souffrez parce que vous vous jugez en permanence. Vous avez le sentiment que vous devez absolument tout réussir. Or vous vous exposez à de grosses déceptions et à beaucoup de stress inutile. Vous ne pourrez pas toujours réussir comme vous le souhaiteriez et vous n'aurez pas toujours l'approbation des autres, que votre prestation soit réussie ou non. Un conseil : demandez-vous si cette approbation est vraiment nécessaire pour que vous vous sentiez bien et si vous devez vraiment toujours être au summum de vos capacités pour avoir une bonne opinion de vous-même. Demandez-vous également pourquoi vous devriez exiger de vous d'être parfait alors que vous n'exigez pas cela des autres.

Enfin, pour vous estimez et avoir de vous-même une image positive, vous pouvez utiliser la méthode Coué ! Répétez-vous "je peux y arriver" ou "je suis le meilleur" ! Si la pensée positive donne des résultats aléatoires, cela ne coûte rien et peut s’avérer payant. Car parfois il suffit d’un petit coup de pouce pour passer dans le camp des vainqueurs !
Vous pouvez aussi prendre exemple sur d’autres personnes. Quand on souhaite progresser dans une direction ou développer une qualité précise, rien ne nous empêche de nous entourer de personnes symbolisant cette volonté ou de prendre pour modèle une personnalité emblématique. Par exemple, si l’on souhaite développer notre capacité à la prise de risque, on peut s’entourer d’amis qui savent faire preuve de courage. Ou encore prendre pour modèle une personnalité charismatique dans ses apparitions en public si l’on a soi-même peur de cette prise de parole. Choisir un tel modèle ne signifie pas en copier toutes les attitudes, paroles, opinions, mais s’en servir comme d’une ligne directrice et d’un stimulant pour atteindre le but que l’on s’est fixé.

Il faut maintenant passer à l’action. Prendre conscience de qui nous sommes ne suffit pas. C’est dans l’action, en faisant des choses concrètes, que grandit la confiance en soi. La vie de tous les jours nous fournit une foule d’occasions d’agir et d’augmenter cette confiance. Car la confiance grandit avec nos réussites et nos bons coups.

L’important, c’est de se fixer des objectifs réalistes et de ne pas en déroger. Il faut d’abord s’attaquer aux choses qui nous semblent le plus faciles. Oser donner son opinion sur un fait d’actualité, par exemple, saluer un collègue qui nous intimide, converser quelques minutes avec un commerçant, aller seul dans un café... voilà autant de petits gestes qui nous aideront lentement à acquérir de la confiance en soi, dans la mesure où l’on est fier d’avoir réussi à les faire. Pour affronter ses peurs, respirer, penser aux bons coups qu’on a réalisés, aux bons mots que certaines personnes ont eu à notre égard, et foncer.
Pour retrouver confiance en soi, il est indispensable de s’ouvrir aux autres.

N’ayez plus peur des autres ! Les personnes qui manquent de confiance ont souvent de la difficulté dans leurs rapports avec les autres. Elles ont l’impression qu’on leur veut du mal, qu’on les juge, qu’on les méprise. Là encore, demandez-vous si ces pensées sont fondées ou si elles ne sont pas tout simplement des créations de votre imagination. Avez-vous raison de vous sentir menacé ? Qu’est-ce qui, concrètement, vous autorise à penser que telle personne vous méprise ?

Créez le contact : engager la conversation avec un inconnu ou même avec votre voisin de palier peut vous sembler insurmontable. Dites-vous que tout le monde est nerveux lorsqu’il doit aborder une tierce personne. Justement, forcez-vous à créer le contact au lieu de chercher continuellement à l’éviter. Cela devrait vous rassurer et vous permettre de trouver les meilleurs moyens de nouer des relations.

Sachez surmonter le trac : rien de plus normal que de ressentir cette peur intense, mais passagère, avant une épreuve importante. L’essentiel est de parvenir à le contrôler, pour qu’il vous aide à donner le meilleur de vous-même. Voici quelques astuces anti-trac pour vous aider :

1 - Pensez positif : Ne bâtissez pas de scénarios catastrophes. Au contraire, quand vous vous imaginez en situation, imaginez un auditoire enthousiaste, des collaborateurs enchantés, un public sous le charme.

2 - Soyez parfaitement préparé pour ne pas augmenter votre angoisse au dernier moment. Pour une réunion de travail, préparez des fiches résumées avec quelques mots-clés qui vous aideront pour démarrer votre intervention ou si vous perdez le fil de votre exposé.

3 - Entraînez-vous : Demandez à un proche de vous aider, en écoutant votre texte, en vous posant des questions… Cela vous entraînera à mieux réagir aux réactions des autres et à ne pas vous laisser «dépasser».

4 – Ritualisez : La plupart des vedettes ont leurs petites manies anti-trac : un talisman qu'elle touchent avant de monter sur scène, un aliment ou un vêtement particulier… Faites-en autant.

5 - Restez au calme : Juste avant votre intervention, essayez de rester tranquille et de rassembler vos esprits. Faites le vide dans votre tête et relaxez-vous : écoutez de la musique, allez marcher dans un jardin public…

6 - Contrôlez votre respiration, elle est essentielle. Fermez les yeux, posez une main sur votre poitrine et l'autre sur votre diaphragme, inspirez profondément par le nez, puis expirez tout doucement, en contrôlant.

7 - Foncez ! Ne laissez pas passer votre tour en tournant en rond, ce qui fait grimper l’anxiété. Au contraire, finissez-en rapidement. Le trac est une peur d’avant l’épreuve, qui disparaît une fois que celle-ci a démarré.

Vous devez enfin apprendre à développer votre assurance corporelle et verbale.

L'assurance corporelle : Les gestes et les postures sont très révélateurs de l'état d'esprit d'une personne. Les personnes qui ont confiance en elles se tiennent droites, elles ont un port altier et un léger sourire qui les rend sympathiques. Elles osent regarder les gens droit dans les yeux. Alors imitez leur comportement ! Pour dégager une aura de confiance en soi, on se redresse, on prend de profondes respirations. Lentement, l’esprit aussi se redresse. On se sent déjà plus détendue et un peu plus solide.

L'assurance verbale : Les mots que nous employons et la tonalité de notre voix donne, inconsciemment, à celui qui nous écoute des informations sur notre personnalité et notre état d'esprit. Essayez toujours d'exprimer vos sentiments, vos impressions de façon directe et spontanée, plutôt que de les intérioriser ou de les révéler quelques jours plus tard sous l'effet de la colère. Lorsque vous devez prendre la parole en public ou engager la conversation avec des personnes qui vous intimident, gardez votre calme, essayez de ne pas parler trop vite, mais d'une voix posée. Vous devez absolument apprendre à vous contrôler et à lutter contre votre timidité.

Pour prendre confiance en vous, il est important d’avoir conscience de vos qualités :

Capacité de travail
Créativité
Sens commercial
Intelligence
Discrétion
Esprit d’initiative
Mémoire
Rigueur
Sincérité
Faculté d’adaptation
Disponibilité
Sens du service
Organisation
Dynamisme
Résistance physique
Indépendance
Sens relationnel
Énergie
Travail en équipe
Goût des chiffres
Perfectionnisme
Polyvalence
Pouvoir de conviction
Calme
Bonne humeur
Pouvoir de conviction
Soucis du résultat

Gilles Payet, Rédacteur en chef « Vies de famille » RBI-2, rue Maurice Hartmann92133 Issy-les-Moulineaux CEDEXLa confiance en soi – Vies de famille - Novembre 2003

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